
Kenya : 36 institutions publiques et privées s’unissent pour former les jeunes au numérique
Les autorités et entreprises kényanes peinent à tirer profit de l’économie numérique à cause du déficit de compétences. Réunie par un partenariat, une trentaine d’institutions se sont engagées à former les jeunes dans le domaine du numérique.
Des acteurs exerçant dans le domaine de la technologie s’unissent pour lancer un programme de formation aux compétences numériques destiné aux jeunes kényans. C’est une initiative qui vise à former 1000 jeunes qualifiés dans le numérique d’ici mars 2023, afin de transformer le Kenya grâce à l’économie numérique et l’innovation.
Le partenariat regroupe 36 institutions dont 6 universités, 14 partenaires de formation, 5 tech-hub et organisations communautaires, 7 agences gouvernementales et 4 acteurs industriels. Il s’agit entre autres de l’Université de Nairobi, l’Université Kenyatta, l’Université internationale des Etats-Unis en Afrique, le ministère kényan des TIC, le ministère du Travail, l’ambassade de Belgique près le Kenya, le gouvernement britannique, GIZ Kenya, Huawei, Microsoft, Google, IBM, Dell, et Nation Media Group.
Chaque partenaire joue un rôle spécifique notamment en fournissant un mentorat, des stages, des bourses d’études, des parrainages, des innovations et des plateformes. Les universités par exemple fourniront le cadre de formation et les talents à former, les grandes entreprises se chargeront d’offrir les stages, et les agences gouvernementales rendront le programme possible en mettant en œuvre des politiques pertinentes.
Le programme se concentrera sur 9 domaines de compétences prioritaires, notamment : la conception UI/UX, l’intelligence artificielle et apprentissage automatique, l’internet des objets, le Big Data et l’analyse des données, la Cyber sécurité, le Cloud Computing, la fintech, la robotique et l’ingénierie logicielle.
« Il a été observé qu’un certain nombre de jeunes titulaires de certificats liés aux TIC ne possèdent pas les aptitudes et compétences requises par les employeurs. Il est donc important pour nous, en tant qu’industrie d’encourager la pénétration du numérique et de créer des instituts de formation et de perfectionnement pour soutenir ceux qui souhaitent être formés », a déclaré Simon Chelugui, secrétaire au ministère du Travail.
Au Kenya, plusieurs entreprises ont manifesté leur incapacité à recruter des talents qualifiés. Cette préoccupation avait déjà poussé le gouvernement en juin dernier à lancer une campagne nationale de formation aux compétences numériques à l’intention de 20 millions de personnes sur 10 années, à raison de 2 millions d’individus par an.
Vanessa Ngono Atangana
(Source : Agence Ecofin, 28 juillet 2022)