
La Namibie instaure un système de contrôle numérique pour lutter contre les flux financiers illicites
En 2022, le rapport du GAFI a révélé que la Namibie présentait des lacunes en ce qui concerne les réglementations AML et CFT liées au cadre juridique et aux poursuites fructueuses des crimes financiers. De ce fait, le pays s’emploie à réduire les flux financiers illicites grâce à divers mécanismes.
La Namibia Revenue Agency (NamRA) et la Bank of Namibia vont instaurer un système de contrôle numérique afin de réduire les sorties financières illicites du pays. L’annonce a été faite par l’organisme étatique lundi 13 mars.
Le système de vérification des échanges commerciaux (Trade Verification System – TVS) sera utilisé comme moyen de contrôle pour améliorer la concordance entre les transferts transfrontaliers d’argent et les transactions de marchandises dans le pays. L’outil numérique devrait également améliorer la collecte des impôts et des taxes liés aux transactions d’importation afin de réduire l’évasion fiscale et la fraude aux demandes de remboursement d’impôts. Le TVS sera opérationnel d’ici octobre de cette année.
« La mise en œuvre du TVS, entre autres, facilitera l’identification des auteurs potentiels de sorties illicites par les régulateurs et fournira ces renseignements pour des enquêtes plus approfondies et une éventuelle condamnation en vertu des différentes lois », a déclaré Steven Ndorokaze, responsable des communications stratégiques de la NamRA.
Cette décision entre dans le cadre des efforts entrepris par le pays d’Afrique australe en vue de se conformer aux réglementations anti-blanchiment d’argent (AML) et contre le financement du terrorisme (CFT). Selon les données de Transparency international, en 2022, le pays a enregistré un score de 49/100 par rapport à l’indice de perception de la corruption (IPC).
Notons qu’en septembre 2022, un rapport du GAFI a révélé que la Namibie présentait des lacunes en ce qui concerne les réglementations AML et CFT liées au cadre juridique et aux poursuites fructueuses des crimes financiers.
(Source : Agence Ecofin, 14 mars 2023)